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Cop22 : quels enjeux pour le Niger ?

Le Niger, pays enclavé et désertique au ¾ de sa surface, est l’un des pays le plus vulnérable face au choque du changement climatique. Son économie est principalement basée sur l’agriculture et l’élevage, le rendant très dépendant du niveau et de la régularité des pluies.

Les observateurs constatent d’abord que le Niger connait depuis déjà depuis 40 ans des cycles de sècheresses et d’inondation de plus en plus fréquents et dévastateurs. En 2012, des inondations avaient tué 102 personnes, fait 530.000 sinistrés et provoqué pour plus de 90 milliards de francs CFA (135 millions d'euros) de dégâts. Les récoltes de fourrage, mettant en danger près de 65% du cheptel national. Cette année, les inondations ont affectées 123 000 personnes et occasionnées 50 décès. Près de 14000 maisons ont été détruites selon des données fournies par la cellule de coordination humanitaire du Niger.

Deuxièmement, le pays fait face simultanément à l’avancée du désert et à la déforestation intensive pour la combustion énergétique, ce qui accélère la disparition d’espèces animales et végétales. Environ 200.000 tonnes de bois sont consommées chaque année, soit 100.000 hectares de forêt qui disparaissent. Des pics de chaleur de plus de 50 degrés Celsius ont été enregistrés dans le nord désertique, et le mercure oscille entre 30°C et 45°C à l'ombre dans le reste du pays, selon la météorologie nationale.

Troisièmement, le fleuve Niger dont dépend la survie de 100 millions de personnes dans la région, est confronté à un ensablement chronique qui affecte la régularité de l’approvisionnement en eau des différentes régions qu’il traverse, provoquant de fortes inondations dévastatrices. Navigation et reproduction des poissons sont désormais quasi impossibles sur des portions du troisième fleuve d'Afrique envahies de bancs de sable et de plantes aquatiques.

Le Niger n’a donc d’autres choix que de s’adapter. Adapter son élevage, accroitre le rendement des cultures en adoptant d’autres choix agricoles, en lien avec le calendrier des pluies qui se modifie. Il s’agit également de prévenir et gérer les catastrophes naturelles, et de se tourner vers des sources d’énergie alternatives propres.

Dans sa feuille de route soumis auprès du fonds vert climat et des donateurs internationaux, le Niger prévoit la mise en œuvre de sept grands projets dans le domaine de l’énergie, de l’utilisation de variété améliorée, pour un montant de d’un budget de 8,7 milliard de dollars.


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