« Le pacte sur l’environnement : un troisième pacte international qui s'impose »

« Il y aura un troisième pacte international qui sera bientôt soumis à l’ONU : le pacte de l’environnement » conclut Michel Prieur, professeur de l’université de Liège en Belgique, à l’issue d’une conférence organisée dans le calendrier des événements de la COP22.

50 ans après que l’Assemblée Générale des Nations Unies ait adopté le Pacte international sur les droits civils et politiques et le Pacte international sur les droits économiques, sociaux et culturels , et près de 70 ans après la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948, le professeur affirme que le Monde ne peut pas faire l’économie d’un pacte sur l’environnement, englobant le Droit à l’Environnement, au même titre que le Droit à l’information.

L’initiative a été présentée la première fois au sommet de Rio+20 en 2012, à travers un appel des juristes et d’organisations travaillant dans les secteurs de l’environnement et des droits de l’homme. Le texte, accompagné de 25 recommandations, avait été soumis au Secrétaire général de l’ONU, plaidant pour la création d’une organisation Mondiale pour l’environnement, une Cour (juridique) pour l’Environnement, une généralisation du principe de Responsabilité des Entreprises, et un statut spécifique pour les personnes contraintes de migrer pour des raisons climatiques et environnementales.

L’Afrique, et la jeunesse africaine, ont dans cette dynamique un rôle prépondérant à jouer dans le plaidoyer et la mise en œuvre de ce pacte qui est toujours à l’étude

Michel Prieur est un juriste, agrégé de Droit public. Il a été doyen de la Faculté de droit et des sciences économiques de Limoges. Il est également président de la Société française pour le droit de l'environnement ainsi que Directeur du Centre de recherches en droit de l'environnement, de l'urbanisme et en droit économique. Il est également consultant pour la FAO (Organisation Mondiale de l'Agriculture et l'Alimentation), et la Banque Mondiale