L’Australie ratifie l’accord de Paris sur le réchauffement climatique

L’Australie a ratifié jeudi 10 novembre l’accord de Paris contre le réchauffement climatique. Le pays, très dépendant au charbon, est un des pires émetteurs per capita de gaz à effet de serre si l'on considère sa faible population (24 millions). L'Australie, souvent décriée pour sa politique non participative au changement climatique, avait fait un premier pas en août 2015, en annonçant une réduction de 26% de ses GES. La signature des accords de Paris avait été différée du fait des élections de juillet.

Le pays rejette environ 1,3% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde, mais est un des plus gros émetteurs de la planète par habitant en raison de l'importance de son secteur minier et de sa dépendance à l'électricité produite grâce au charbon. L'Australie est aussi un grand exportateur de matières premières dont le minerai de fer, le charbon ou le cuivre. Le pays compte plusieurs géants du secteur, dont Rio Tinto et BHP Billiton.

Le Premier Ministre Tony Abbott n'a jamais caché son soutien à l'industrie minière. Arrivé au pouvoir en 2013, il fait retirer la taxe carbone, instaurée par le gouvernement travailliste en 2012. Très proche des industriels du secteur, il avait déclaré en 2014 que « le charbon est au centre » du mode de vie des Australiens avant de se faire remarquer sur la scène internationale en déclarant que Tony Abbott, le chef du gouvernement australien, s'était fait remarquer en déclarant que "le réchauffement climatique était un complot."

Plusieurs ONG internationales de défense de l’environnement ont salué cette ratification, en demandant toutefois à Canberra de la traduire par des actes. « L’Australie ne peut continuer à approuver de nouveaux projets dans les énergies fossiles et tenir les engagements qu’elle a pris », a estimé dans un communiqué Greenpeace.