La réduction des Emissions dues à la Déforestation et à la Dégradation des forets (REDD+) doit figur
Le dispositif de Réduction des Emissions dues à la Déforestation et à la Dégradation des forets (REDD+) doit figurer dans l’accord de Paris comme un mécanisme. Cette position a été unanimement exprimée vendredi dernier par les Ministres en charge des forêts et de l’environnement de l’espace de la Commission des forêts d'Afrique Centrale (COMIFAC), en prélude à la remise de la première mouture de l'accord. A la reprise des travaux ce lundi, Ban Ki-Moon a appelé à plus d’implication et de responsabilités de la part de tous les acteurs.
Les forets du bassin du Congo représentent le second poumon de la planète, après la forêt de l’Amazonie. Elle contribue, en stockant un volume très important du carbone mondial et par le phénomène naturel de photosynthèse, à réduire un grand volume d’émissions de gaz à effet de serre. Sa préservation est donc primordiale. A la différence des forets amazoniennes qui ont été largement dévastées par la coupe de bois intensive, les forets du bassin du Congo sont davantage impactées par l’exploitation forestière sélective et commerciale qui est pratiquée dans les 30 % des forêts de la région, et l’activité de l’homme en lisière des forets pour une agriculture de subsistance et par le déplacement intensif des populations qui fuient les conflits. Le déboisement massif est lui rendu impossible à cause des conflits qui perdurent.
Les négociateurs de la COMIFAC considèrent ainsi que l’intégration de la REDD comme mécanisme est une ligne rouge à ne pas retirer dans le projet d’accord. Il y figure dans l’article 3bis. L’enjeu pour cette seconde semaine de négociations menées par les Ministres de l’Environnement est donc de le maintenir à tout prix. Sébastien WENEZOUI, ministre centrafricain de l'Environnement, de l'Ecologie et Développement durable, présente la position de la COMIFAC sur la REDD+.
A l’issue de la cérémonie de la reprise des négociations ce matin, Ban Ki-moon, secrétaire général de l’ONU n’a pas hésité à affirmer (je cite) « la catastrophe climatique nous guette ». Il a appelé les pays développés à assumer leurs responsabilités envers les pays en développement qui doivent eux, jouer un rôle grandissant dans la préservation de leurs écosystèmes, selon leurs capacités.