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Pré-accord sur le climat : la Guinée rappelle ses priorités et ses attentes.


"La Guinée est le château d’eau de l’Afrique de l’Ouest" a défendu hier Mme Kadiatou Ndiaye, Ministre guinéenne de l’Environnement, des Eaux et Forêts, devant ses homologues des 195 pays chargés de finaliser un accord avant la fin de cette semaine.

Le plus long fleuve de la sous-région, le Niger, prend en effet sa source en Guinée et constitue une réserve d’eau douce pour toute l’Afrique occidentale. L’impact des changements climatiques est une réalité quotidienne pour les populations, pour les espèces animales et végétales depuis plusieurs décennies.

La Guinée doit faire face à des sécheresses chroniques et de plus en plus longues, la baisse continue de la fertilité des sols, des villages côtiers qui disparaissent comme Kitikata, la perte de la diversité biologique, l’ensablement des cours d’eau dont le Niger, les inondations fréquentes, la disparition progressive de la mangrove.

Des phénomènes qui touchent toutes les régions de Guinée, les populations côtières, forestières, montagneuses et de la savane. Face à ces enjeux, la Guinée rappelle ses priorités dans les négociations: D’abord que cet accord lui donne les moyens de s’adapter aux impacts inévitables du changement climatique ; qu’elle puisse préserver les ressources en eau du pays au profit des Guinéens et de l’Afrique. Ensuite qu’elle dispose des moyens d’exploiter l’important potentiel énergétique dont elle dispose, notamment la construction de nouveaux barrages, de centrales solaires et recours à l’éolien. Enfin la Guinée demande que l’accord de Paris contribue efficacement au développement durable en mettant en place un cadre juridique contraignant pour tous les pays. C’est-à-dire obliger les Etats à respecter leurs engagements de limiter l’émission des gaz à effets de serre, et mettre en place des mécanismes de contrôles et de sanctions.

Dans son discours d’ouverture à la COP21, le président Alpha Condé avait déjà insisté sur l’importance du développement des énergies renouvelables non polluantes pour la Guinée, citant en exemple le barrage de Kaléta déjà opérationnel, celui de Souapiti dont les travaux vont démarrer prochainement.

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