Dernière ligne droite pour trouver un accord à la COP21: les pays émergents réaffirment leurs positi
A la veille de la cloture du sommet de Paris, l’objectif affiché par le Président de la COP21, Laurent Fabius, « est de parvenir ce jeudi après-midi à une version finale du texte". Le projet d’accord a été réduit de moitié depuis le début de la semaine. Il reste néanmoins 350 points de désaccords qui doivent être discutés aujourd’hui.
Avant d'entamer une longue nuit de négociations hier mercredi, les pays en développement avaient réaffirmé avec force leur volonté de ne pas être mis sur le même pied que ceux du Nord, à la fois responsables historiques du réchauffement et disposant de plus de moyens pour y faire face.
Les Etats les plus menacés par la montée des océans et la fonte de la banquise demandent que la limite du réchauffement tolérée soit de 1.5°c, et non 2°, sous peine de disparaitre avant la fin du siècle. Les pays en développement insistent, eux, sur le caractère contraignant de l’accord qui obligeraient tous les signataires à respecter leurs engagements sous peine de sanction. Enfin, ils insistent également sur un accord à responsabilité différenciée qui obligeraient les Etats les plus pollueurs à agir, réparer et prévenir l’impact du changement climatique, notamment par leurs contributions financières au fonds vert.
Sur ce point de financement, les questions restent nombreuses: comment comptabiliser les fonds (prêts, dons) ?Quels pays doivent contribuer ? A quelle hauteur ? Comment répartir les fonds entre l'adaptation au dérèglement climatique (digues, semences agricoles, système d'alerte météo...) et la réduction des émissions.
Les pays en développement espèrent que l'accord de Paris sera un vrai coup d'accélérateur au développement des énergies renouvelables et à l'abandon progressif des énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz), responsables du réchauffement.
Les ONG sont de leur côté vigilantes, et mettent en garde contre le risque de ne trouver un consensus au rabais, sans garanties à long terme.
